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Karel Appel au Centre Pompidou

Cette exposition est consacrée à Karel Appel, l’un des fondateurs de CoBrA.

S’il a beaucoup produit – peintures, dessins, sculptures – et beaucoup vendu, il a eu l’intuition de conserver beaucoup d’oeuvres – et pas les moindres –, aujourd’hui protégées par une fondation dirigée avec intelligence et générosité par sa veuve. Grâce à la liberté qu’elle a accordée au Centre Pompidou, cette exposition rétrospective propose une sélection souvent inédite de quelque quatre-vingt-cinq oeuvres sur papier, de 1947 à 2006, année du décès de l’artiste.

Karel Appel est né en 1921 à Amsterdam. Âgé d’à peine 20 ans, il fait sous l’occupation allemande ses études artistiques à l’Académie des beaux-arts d’Amsterdam. Deux ans après la fondation de CoBrA il s’installe à Paris où il est proche de Michel Tapié comme de Michel Ragon. Appel voyage, passe du temps à New York, collabore avec des architectes, avec des musiciens de jazz. Dizzy Gillespie réalise ainsi la musique du film documentaire de Jan Vrijman, La réalité de Karel Appel, projeté dans l’exposition. Au milieu des années 1960, il acquiert le château de Molesmes, revendu en 1976, et s’installe à Monte-Carlo. Même s’il ne retournera jamais vivre dans son pays natal, il sera toujours soutenu par les institutions néerlandaises et recevra des commandes de scénographies pour l’Opéra comme pour des ballets. Il meurt à Zurich, mais est enterré au Père-Lachaise à Paris, la ville qui compta tant pour lui dans ses jeunes années.

Le mouvement CoBrA est né dans le Nord de l’Europe, et s’est nourri d’une philosophie humaniste marquée par l’expérience encore vive de la Seconde Guerre mondiale. Il fut à la fois une bénédiction et une malédiction pour les artistes qui y prirent part. Une bénédiction lorsque des expositions collectives leur permettaient de se confronter à d’autres idées et traditions esthétiques que celles en vigueur dans leurs pays respectifs, les invitant à partager leurs acquis et à apprendre les uns des autres. Une malédiction car certains anciens membres ont souffert de la longévité du soi-disant « CoBrA » – le groupe quant à lui éclata dès 1951 ! –, leur nom y étant souvent trop étroitement associé même si le temps avait fait parfois considérablement évoluer leur oeuvre. Le Néerlandais Karel Appel, instigateur déterminant du mouvement en 1948, est l’un d’entre eux. Aujourd’hui, une nouvelle génération de galeries, de collectionneurs et d’historiens d’art pose un nouveau regard sur cette période de l’histoire de l’art et semble redécouvrir l’oeuvre d’Appel, l’un des plus grands artistes européens de la seconde moitié du 20e siècle.

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