Fleury Logo

OSSIP ZADKINE – L’INSTINCT DE LA MATIERE

C’est l’instinct qui prime d’abord ; c’est le plus important ; tout le reste vient plus tard ; alors on s’arme d’une logique qui pénètre chaque geste.  Ossip Zadkine, Entretien avec Jacques Charles, 16 septembre 1966 Le musée Zadkine rend un hommage inédit à l’artiste en soulignant sa place aussi originale que singulière au sein des modernismes du XXe siècle. L’exposition Ossip Zadkine, l’instinct de la matière met en lumière,à l’occasion du 130e anniversaire de l’artiste, son lien organique à la matière.

Après Être Pierre en 2017, poursuivant l’exploration des matérialités créatrices, le musée fait pénétrer le visiteur dans l’intimité du dialogue de Zadkine avec les différents matériaux qui sont à ses yeux des « puissances formelles ». Pour l’artiste russe (Vitebsk 1888 – Paris 1967), la matière est toujours « première ». Il sait, il sent qu’elle est porteuse d’une vocation formelle. L’exposition retrouve ce lien intime à la matière primordiale, aux formes en gestation : les veines et les nodosités du bois, la densité et les particules de la roche, la fluidité de l’encre ou de la gouache…

« Inductives», les matières sont riches d’une dynamique, d’une poussée que le geste du tailleur ou la main du dessinateur doit capter en retour. « Du dialogue avec la matière nait le geste de l’homme », confiait Zadkine à Pierre Cabane (Arts, 1960). L’authenticité de la création plastique passe par ce rapport instinctif avec la matière que Zadkine n’aura de cesse d’éprouver.

Le musée bénéficie à cette occasion de prêts exceptionnels comme Le Fauve du Musée de Grenoble, une très belle série d’oeuvres graphiques prêtées par le musée d’Art moderne de la Ville de Paris ou L’Odalisque, pièce majeure du musée Réattu en Arles. Le visiteur découvre l’oeuvre de Zadkine dans un parcours enrichi, avec une scénographie dictée par la résonance même du propos. L’introduction d’oeuvres sur papier permet notamment de retrouver le mode de présentation adopté par l’artiste de son vivant et de dépasser l’image d’une oeuvre identifiée à la seule sculpture. Cette approche souligne la richesse plastique et la force intérieure d’une création attachée à préserver la nécessité vitale du lien de l’homme à la nature.

Commissariat :
Noëlle Chabert, commissaire, directrice du musée Zadkine
Jérôme Godeau, commissaire

Lien vers les Musées de la Ville de Paris

Lien vers l’exposition

Visualisez l’exposition avec la magazine Paris La Douce

Ossip Zadkine, Femme au violon, 1918, marbre. Courtesy Galerie Fleury
Ossip Zadkine, Tête d’homme, 1924, Albâtre. Courtesy Galerie Fleury

Recevoir les actualités de la galerie

S'inscrire