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La galerie A&R Fleury est ravie de partager avec vous une sélection d’œuvres d’après-guerre et contemporaines. À travers dix artistes, ce projet explore les nombreux langages artistiques élaborés tout au long de la seconde moitié du XXe siècle, entre formes abstraites et figuratives, et expressions plus conceptuelles.

L’abstraction se développe à travers une grande gestualité dans les années 1950. Elle ne cessera d’être explorée les décennies suivantes par des artistes dédiés à la peinture et à sa pleine expressivité.

Aux États-Unis, dans la mouvance de l’expressionnisme abstrait, Sam Francis utilise des techniques issues de l’action painting par lesquelles il aborde la question de l’espace et de la profondeur.

Du côté de l’Europe, Hans Hartung est le pionnier d’une abstraction lyrique teintée de spiritualité qu’il réinvente, les dernières années de sa vie, à travers sa technique de projection de peinture, reflétant la grande énergie et l’esprit d’innovation qui l’accompagneront jusqu’à sa mort en 1989. La peinture douce et fluide d’Olivier Debré se fait davantage descriptive. Évocatrice de paysages, elle représente une autre visage de l’abstraction, qui reste en prise avec un réel simplifié à l’extrême.

À travers les œuvres d’Antoni Tàpies, Lucio Fontana et, plus tardivement, Bernar Venet, l’exposition révèle toute la diversité de l’art d’après-guerre et des directions matiéristes, spatiales ou conceptuelles prises par les artistes.

Véritable OVNI dans l’histoire de l’art, Tàpies interroge les possibilités offertes par l’utilisation de la matière et l’ajout de matériaux pauvres au tableau, dont la lecture bien souvent spirituelle ou politique se trouve guidée par des symboles et des lettres inscrites à la surface de l’œuvre.

Avec Fontana, l’art se fait spatial. En transperçant ses œuvres de ses buchis et taglis, l’artiste transforme la toile en surface tridimensionnelle et révolutionne la manière d’envisager le tableau, au-delà de la peinture, guidé par la volonté d’intégrer dans son travail les notions d’espace et de temps.

Bernar Venet, lui, devient la figure française de l’art conceptuel dans les années 1980 lorsqu’il s’engage dans l’étude de la ligne et de ses variations. Interrogée à travers le dessin ou la sculpture, il lui donne corps dans ses arcs et ses lignes indéterminées, introduit la notion de mathématiques, et engage des questionnements autour de la dichotomie ordre/chaos.

César, Homme de Draguignan, 1964-68

La seconde partie de la galerie présente des œuvres figuratives de l’après-guerre. Sujettes à diverses influences, elles trouvent parfois leur source dans les pratiques abstraites de leur auteur.

Le Corbusier, tout comme Joan Miró présentent des pièces figuratives héritées de la tradition moderne : elle traverse toute l’œuvre du premier, père du purisme, dont les influences surréalistes se perçoivent à bien des égards — notamment dans les thèmes de ses travaux graphiques. De la même manière, l’onirisme du second prend d’abord racine dans le surréalisme et évoluera à partir de cet ancrage.

Américain, créateur des incontournables mobiles, Alexander Calder fréquente cette avant-garde parisienne dont il s’inspire pour imaginer ses formes. Artiste abstrait, ses œuvres peintes et ses sculptures font également parfois écho à son attrait pour le cirque et ses personnages.

Finalement, César, qui s’apparente au Nouveau réalisme, est à l’origine des fameuses compressions débutées dans les années 1960. Avant cela, il expérimente sur la ferraille, soude fils de fer et plaques de métal pour réaliser animaux ou être hybrides, entre formes abstraites et figuratives.

Oeuvres

Hans Hartung

T1988-E27, 1988
Acrylique sur toile
154 x 195 cm.

Bernar Venet, 226,5° Arc x 4

2004

Sam Francis, Untitled SF75-601

1975

César

Homme de Draguignan, 1964-68
Bronze doré
65,5 x 101 x 22,5 cm

Joan Miró, Personnage, oiseau

XI 1977

Alexander Calder, Circus

1974

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