Alberto Burri

Au cœur de l’abstraction Collection de la Fondation Gandur pour l’Art

Fondation Maeght

L’exposition à la Fondation Maeght dévoilera dès le 2 juillet et jusqu’au 20 novembre 2022 des œuvres issues de la collection de la Fondation Gandur pour l’Art et propose une immersion dans la création bouillonnante des années 1945 à 1980.

Riche d’une collection de plus de 13 000 œuvres, la Fondation Maeght est toujours curieuse et honorée de présenter d’autres collections, parfois peu accessibles au public, comme elle l’a régulièrement fait par le passé. En cet été 2022, elle dévoile du 2 juillet au 20 novembre près de 120 œuvres de la Fondation Gandur pour l’Art (Genève) et propose une immersion passionnante dans l’abstraction des années 1950 à 1980.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, alors que nombre d’artistes européens exilés aux États-Unis reprennent le chemin de la France, Paris redevient une place forte de la création et reprend sa place de capitale culturelle mondiale. Une soif de liberté vissée au corps ainsi qu’un besoin impérieux de repenser la peinture après les années de guerre, des artistes du monde entier retrouvent leurs ateliers abandonnés durant l’occupation allemande et participent à une période d’effervescence créatrice, qu’elle soit artistique, littéraire ou cinématographique. Si les brèches ouvertes par les avant-gardes de la première moitié du XXe siècle restent un ferment important après-guerre, l’art abstrait se renouvelle, de l’expression la plus gestuelle aux questionnements sur la matière, les supports et les techniques.

La remarquable collection de la Fondation Gandur pour l’Art présentée à la Fondation Maeght permet de montrer les différentes formes que revêt l’abstraction durant ces années de création. Les œuvres de Hans Hartung, de Martin Barré, de Simon Hantaï ou de Pierre Soulages montrent l’évolution de l’art non-figuratif sur quatre décennies. Dans un parcours thématique et chronologique, l’exposition propose notamment de découvrir l’abstraction lyrique et gestuelle de Georges Mathieu, l’expressionnisme abstrait de Sam Francis ou Joan Mitchell, l’abstraction géométrique de Victor Vasarely, les œuvres cinétiques d’Alexander Calder et de Jean Tinguely, jusqu’à la remise en question de la peinture par le groupe Supports/Surfaces. Les années 1980 s’ouvrent sur une période de renouvellement de l’art abstrait, poursuivant les expérimentations intenses des années précédentes.

Commissaire invité : Yan Schubert, conservateur de la Fondation Gandur pour l’Art

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La luce nel nero

Fondazione Palazzo Albizzini Collezione Burri

« La Luce del Nero » est le titre de la prochaine exposition organisée dans l’un des lieux d’exposition de la Fondazione Burri, l’Ex Seccatoi del Tabacco à Città di Castello, en Italie. Ici, la couleur noire passe du concept d’obscurité et d’absence à celui de couleur réelle. Cet événement a été conçu pour être inclusif pour un public ayant une déficience visuelle, en plus d’offrir une expérience sensorielle immédiate et hautement stimulante pour tous les visiteurs.

Bruno Corà, commissaire de cette exposition et président de la Fondazione Burri, souligne comment le noir « entre le Moyen Âge et le XVIIe siècle n’était plus considéré comme une couleur. Les artistes lui ont redonné sa valeur chromatique et parmi eux, en particulier Kazimir Malevič, auteur du célèbre « Carré noir sur fond blanc » (1915), dont une épreuve est présente dans notre exposition ».
Parmi les artistes de la seconde moitié du XXe siècle, Burri est celui qui a le plus utilisé la couleur noire, au point de peindre l’Ex Seccatoi del Tabacco entièrement en noir. Ces bâtiments industriels sont devenus le musée accueillant ses grands cycles picturaux.

Avec Burri, d’autres artistes présents dans cette exposition ont créé des œuvres utilisant le noir, comme Agnetti, Bassiri, Bendini, Castellani, Fontana, Hartung, Isgrò, Kounellis, Lo Savio, Morris, Nevelson, Nunzio, Parmiggiani, Schifano, Soulages et Tàpies. Chacun d’entre eux avec des modalités, des intentions et des significations différentes, tous capables d’éveiller chez le visiteur des sentiments, des perceptions, des sensations différentes. Finalement, les sentiments des poètes aussi se tournent vers le noir et les caecitas pour expliquer le regard intérieur du regard psychique et poétique en opposition à la vision réelle.
L’exposition « La Luce del Nero » a été organisée dans le cadre du programme Creative Europe, à travers le projet « Beam Up » (Blind Engagement In Accessible Museum Projects), qui aborde la question de l’accessibilité de l’art contemporain pour un public malvoyant à un niveau international et inclusif.

Cette exposition couronne la réouverture des locaux de l’Ex Seccatoi del Tabacco après 7 ans de travaux, qui ont permis de revaloriser entièrement ces espaces d’exposition. Comme l’a déclaré M. Corà, « dans le monde, il y a très peu de musées d’artistes comme le musée Burri de Città di Castello, qui peuvent s’enorgueillir d’avoir un parcours muséal qui commence au Palazzo Albizzini et se termine à l’Ex Seccatoi del Tabacco sans craindre la comparaison avec un autre musée ».

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