Fleury Logo

Gérard Schneider

1896 - 1987

Le peintre Gérard Schneider est reconnu internationalement comme l’un des pères de l’abstraction lyrique aux côtés de Pierre Soulages et Hans Hartung. Sa peinture libre et expressive occupe une place centrale au sein de cette abstraction nouvelle qui émerge à Paris dans l’immédiat après-guerre.

Gérard Schneider naît en 1896 à Sainte-Croix en Suisse. Arrivée à Paris à 20 ans, il entre à l’École des Arts Décoratifs puis aux Beaux-Arts dans l’atelier de Cormon. Il expose pour la première fois en 1926 au Salon d’Automne en présentant une œuvre post-impressionniste. Cette période s’achève vite pour laisser la place à de nouvelles et intenses recherches. Dans ce Paris en plein bouillonnement artistique, Kandinsky révolutionne l’art par l’abstraction et les surréalistes ouvrent les portes de l’inconscient. Sensible à ces nouvelles voies mais attaché à sa propre indépendance, Schneider s’engage dès 1932 sur le chemin de l’abstraction : sa palette s’assombrit, le noir prédomine et structure ses toiles dont les titres abandonnent tout lien avec le réel. Telle qu’il la décrit, l’abstraction est « la consécration de notre monde intérieur. […] Le secteur est libre d’interpréter selon ses sensations …de la même manière qu’il réagirait à une sonate. » (in « Schneider, la liberté du geste », Michel Ragon in Arts, 1961)

Dans l’immédiat après-guerre et dans une Europe en pleine reconstruction, l’abstraction lyrique s’impose sur la scène artistique dans sa radicalité. Paris en est l’un des centres les plus importants et Schneider l’un des pionniers. C’est le temps des expositions, d’abord collectives, à la suite de celle organisée en 1946 par la galerie Denise René, auquel Schneider participe aux côtés de Dewasne, Deryolle et Hartung, ou personnelles, après sa première à la galerie Lydia Conti en 1947. Son oeuvre se diffuse en même temps à l’étranger et reçoit les faveurs de la critique : il participe à la Biennale de Venise en 1948, expose aux États-Unis, à la Betty Parsons Gallery à New York en 1949 et lors de « Advancing French Art » qui se tient dans plusieurs musées du pays, mais aussi en Amérique du Sud ou au Japon.

Dans un désir permanent de renouvellement, l’art de Schneider évolue au cours des années 1960 vers plus de luminosité et sa palette s’enrichit de jaune vif, de violet, de vert, de rouge et de blanc éclatant. Ses tracés véhéments, puissamment contrastés et calligraphiques, transcrivent l’intériorité du peintre ; son geste libéré, rapide, s’exprime à travers une variété de techniques parfaitement maîtrisées : peinture à l’huile, encre de Chine, pastel, aquarelle. À partir des années 1970, le papier devient le support privilégié de Schneider dont la soif d’expressivité ne tarit pas.

Les œuvres de Gérard Schneider font partie d’importantes collections parmi lesquelles celles du Centre Pompidou et du Musée d’Art Moderne à Paris, du MOMA à New York, de la Phillips Collection à Washington D.C., du Museo d’Arte Moderna à Milan ou du Musée d’Art Moderne à Rio de Janeiro.


Lire plus

Gérard Schneider, Les Audigers, 1972. Photographe : André Villers © Archives Gérard Schneider

“Il faut voir la peinture abstraite comme on écoute la musique, sentir l'intériorité émotionnelle de l'oeuvre sans lui chercher une identification avec une représentation figurative quelconque. Ce qui est important, ce n'est donc pas de voir l'abstrait, c'est de le sentir. Si une musique me touche, m'émeut, alors j'ai compris quelque-chose, j'ai reçu quelque-chose.”

Gérard Schneider

“L’Abstraction lyrique s’est surtout incarnée dans Schneider comme le cubisme dans Picasso. ”

Michel Ragon

Oeuvres

Gérard Schneider

Opus 48/D, 1959
Huile sur toile
114 x 146 cm.

Gérard Schneider, Sans Titre

1955

Gérard Schneider, Sans Titre

1963

Expositions

Foires

Actualités

Le choix de la peinture

10 février - 9 juin 2024

Musée de Tessé, Le Mans

Le musée de Tessé présente l’exposition « Le choix de la peinture, une autre histoire de l’abstraction, 1962-1989 » du 10 février au 9 juin 2024. Un panorama de trois décennies de peinture abstraite en France, des années 1960 aux années 1980. Comment continuer à peindre alors que la mode est, à partir des années […]

Le choix de la peinture

VASARELY AVANT L’OP : une abstraction européenne, 1945-1955

17 juin - 15 octobre 2023

Fondation Vasarely, Aix-En-Provence

La Fondation Vasarely poursuit son partenariat avec le Centre Pompidou, Musée national d’art moderne-Centre de création industrielle pour la 4ème année consécutive, avec l’exposition d’été « Vasarely avant l’Op, une abstraction européenne, 1945-1955 ». Du 17 juin au 15 octobre 2023, une sélection de 35 œuvres majeures prêtées par le musée parisien, le Musée départemental […]

VASARELY AVANT L’OP : une abstraction européenne, 1945-1955

Au cœur de l’abstraction Collection de la Fondation Gandur pour l’Art

2 juillet - 20 novembre 2022

Fondation Maeght

L’exposition à la Fondation Maeght dévoilera dès le 2 juillet et jusqu’au 20 novembre 2022 des œuvres issues de la collection de la Fondation Gandur pour l’Art et propose une immersion dans la création bouillonnante des années 1945 à 1980. Riche d’une collection de plus de 13 000 œuvres, la Fondation Maeght est toujours curieuse […]

Au cœur de l’abstraction Collection de la Fondation Gandur pour l’Art

Recevoir les actualités de la galerie

S'inscrire